HISTOROCK    
           le meilleur des albums rock 

 
 

 

The Velvet Underground - White light / White heat (1968)





01. White Light/White Heat
02. The Gift
03. Lady Godiva's Operation
04. Here She Comes Now
05. I Heard Her Call My Name
06. Sister Ray
  











 
Groupe/artiste :
The Velvet Underground
Album :
White light / White heat
Production :
Tom Wilson
Label :
Verve
Date de sortie :
janvier 1968
Genre :
Protopunk, Rock expérimental





 
 







Second album du Velvet Underground, White Light/White Heat date de 1968. La chanteuse et mannequin allemande Nico est partie (de toute façon, elle avait été engagée par le producteur Andy Warhol pour donner une touche hétéroclite au groupe), et ce n'est plus Warhol qui produit l'album, mais Tom Wilson. Le premier album, sorti en 1967, n'avait pas marché ; le second album, avec sa pochette noire, foirera encore plus. Surtout, il est largement plus extrêmiste que le premier, qui abordait déjà des sujets assez trash pour l'époque (drogue, sexualité déviante, sadomasochisme).
Ce second album est limite inécoutable par moments, tant sa prise de son est violente, brutale, agressive. Tant l'interprétation est over the top. Tant le Velvet sonne Underground. Tout ce qui n'avait apparemment pas pu être fait en 1966 (année d'enregistrement du premier album) a été fait ici. Longue improvisation bruitiste terrifiante et cultissime (Sister Ray, 17 minutes dingues portant le nom que Lou Reed donnait à sa seringue favorite...), morceaux glauques, chansons speedées...

White Light/White Heat, d'emblée, choque, avec sa sonorité cradingue (et le morceau démarre direct, brutalement). Morceau culte que le Lou reprendra en solo (sur le live Rock'n'Roll Animal), que Bowie reprendra aussi en live (concert Ziggy Stardust & The Spiders From Mars)...Chanson courte, suivie du très long (8 minutes) The Gift, chanté par John Cale. Sur une enceinte/piste, la voix morne de Cale récitant un conte tragicomique sur un certain Waldo, qui décide de s'offrir en cadeau à sa petite amie en s'enfermant dans une grosse caisse qu'il fait envoyer par la poste (la fin est à la fois gore et hilarante). Sur l'autre enceinte/piste, le groupe, en train de jouer la musique.

Lady Godiva's Operation parle de l'expérience traumatisante du jeune Lou Reed, qui reçut des électrochocs en asile psychiatrique, dans sa jeunesse, pour le guérir de son homosexualité. Là encore, c'est Cale qui chante, ce qui est curieux car la chanson parle de Lou (mais Lou pose, de temps à autre en temps, des vocaux assez agressifs et impromptus). Chanson lancinante et remarquable. Décidément, l'album sonne vraiment aussi bon que le premier (il l'est) ! Here She Comes Now, 2 minutes, est la conclusion un petit peu décevante (car trop courte) de la première face. C'est Reed qui chante (comme sur le reste de l'album). I Heard Her Call My Name est un sommet bruitiste, suivi par le démentiel et définitif Sister Ray, jugé inécoutable à l'époque, et encore aujourd'hui source de polémiques (soit on adore, ce qui est mon cas, soit on crache dessus sans vergogne).
Après ce sommet (je parle de l'album en lui-même), le Velvet s'effritera un tantinet. John Cale quittera le groupe. L'album suivant, en 1969 (The Velvet Underground, avec Pale Blue Eyes), sera décevant (enfin, je trouve). Il faudra attendre le dernier sursaut d'orgueil, en 1970, avec Loaded, pour que le Velvet sonne enfin aussi bon qu'auparavant. Et ensuite, fermeture des portes velvetiennes...


 




Créer un site
Créer un site