HISTOROCK    
           le meilleur des albums rock 

 
 

 
 
The Rolling Stones - Sticky fingers (1971)




 
01. Brown Sugar
02. Sway
03. Wild Horses
04. Can't You Hear Me Knocking
05. You Gotta Move
06. Bitch
07. I Got The Blues
08. Sister Morphine
09. Dead Flowers
10. Moonlight Mile

 
 



 






 
Groupe/artiste :
The Rolling Stones
Album :
Sticky fingers
Production :
Jimmy Miller
Maison de disque :
Rolling Stones / Atlantic
Date de sortie :
avril 1971
Genre :
Rock



 
 







 

 

Premier album des Rolling Stones à paraître sous leur propre label (Rolling Stones Records, hébergé par Virgin Records), sorti en 1971, Sticky Fingers est un de leurs triomphes absolus. Sorti sous une pochette designée par Andy Warhol et montrant un jean avec fermeture éclair à la braguette (une vraie fermeture éclair sur le vinyle), et avec, à l'intérieur, un slip (logique), Sticky Fingers tire son titre (Les doigts collants) d'un film porno américain. C'est à partir de ce disque que le fameux logo des Stones (la langue) fera son apparition (contrairement à ce que l'on croit, ce n'est pas Warhol qui l'a designée, cette fameuse langue). L'album offre une collection de chansons immenses, quasiment toutes en lien direct avec le thème de la drogue.

Sticky Fingers est un vrai manifeste de la drogue, le catalogue ManuFrance de la défonce. On peut supposer sans trop se gourer que la plupart des Stones étaient stone pendant l'enregistrement de ce disque (l'album suivant, Exile On Main St. de 1972, sera enregistré alors que certains membres, notamment Keith Richards, étaient aux prises avec la came). Quoi qu'il en soit, l'album ne parle quasiment que de ça. C'est effarant, car si la drogue était un simple sujet de chanson aussi banal que l'amour qui meurt, l'alcool, les bagnoles ou les filles faciles, pour les Rolling Cailloux, sur cet album, c'est tout simplement devenu le fonds de commerce. Brown Sugar parle peut-être d'un homme qui aime fouetter les gonzesses autour de minuit, mais le sucre marron, c'est aussi et surtout la dope. Wild Horses, sous ses dehors de ballade country (magnifique chanson), parle de l'héroïne, horse étant un argot pour définir cette drogue. Dead Flowers semble aussi parler de ça (Take me down, little Susie, take me down), sous ses dehors de chanson country. Moonlight Mile vous fera blanc manteau aussi bien que les neiges du Kilimandjaro (allusion à une chanson française qu'il faudrait oublier illico, merci bien). Et il y à Sister Morphine, écrite par Marianne Faithfull (ce que les Galets qui Rolling ont oublié de préciser sur la pochette vinyle d'époque, comme de bien entendu...), un sommet opiacé. 

Le reste de l'album ne parle pas de drogue : Bitch (ça veut dire Salope, mais vous devez bien vous en douter) est une ode au sexe féminin revue et revisitée par les Stones qui Roulent. Ô ironie. Purement machiste, cette chanson sera interdite d'antenne, et sortira en single avec Brown Sugar en face A. Sway est un monument furieux sur lequel Keith Richards est en attente, il laisse le champ libre à Mick Taylor (second album du groupe avec Mick Taylor, mais sur l'album précédent, Let It Bleed, il était présent sans l'être vraiment - là, il devient vraiment un Stones). Intro de nitro, légendaire. I Got The Blues est un blues (oui, bravo !) qui aurait pu être chanté par Robert Johnson, mais est bel et bien signé des Glimmer Twins. You Gotta Move est une reprise d'une chanson blues, et c'est le titre à oublier de l'album (heureusement, il ne dure que très peu de temps). Enfin, il y à les 7 minutes de Can't You Hear Me Knocking, et là, je préfère juste fermer ma gueule, car comment définir ce sommet ?

Produit par Jimmy Miller (Beggars' Banquet, Let It Bleed, Exile On Main St. pour les Stones, Overkill et Bomber pour Motörhead, Blind Faith... ce mec était un génie), Sticky Fingers, c'est 46 minutes monumentales, un des trois plus grands disques stoniens avec Exile On Main St. (qui se place en première position) et Let It Bleed (qui se place en troisième). Disque furieux et méchant, camé et cynique, pur concentré de rock joué par un groupe en forme olympique (d'ailleurs, jeu de mots crétin, une partie de l'album a été enregistré au studio londonien Olympic...), voici un album littéralement essentiel, un disque qui ne vous rendra pas les doigts tout collants, mais qui vous ravagera la tête et vous donnera envie de hurler j'en veux encore ! Allez, ouvrez les braguettes (de l'album) et savourez !



 




Créer un site
Créer un site