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The Rolling Stones - Beggars banquet (1968)




01. Sympathy For The Devil
02. No Expectations
03. Dear Doctor
04. Parachute Woman
05. Jigsaw Puzzle
06. Street Fightin' Man
07. Prodigal Son
08. Stray Cat Blues
09. Factory Girl
10. Salt Of The Earth 
 









 
Groupe/artiste :
The Rolling Stones
Album :
Beggars banquet
Production :
Jimmy Miller
Maison de disque :
Decca / London
Date de sortie :
decembre 1968
Genre :
Blues Rock



 
 







 

Sorti en 1968, Beggars Banquet est un des albums les plus essentiels des Rolling Stones. On le devine aisément, sa pochette sera censurée pendant de longues années, et l'album sortira, à l'époque, avec une pochette toute blanche semblant parodier celle du double blanc des Beatles. En CD, pendant longtemps, une étiquette sera collée sur les chiottes, sur la pochette. Puis, désormais, c'est la pochette non censurée qui est disponible.
Considéré comme leur premier grand chef d'oeuvre (il ne faudrait pas oublier Their Satanic Majesties Request de 1967, grandiose et à réhabiliter), Beggars Banquet est un disque sale, puissant, crade, aussi crade que les toilettes de la pochette, aussi crade que les murs remplis de graffitis (dont les mentions Bob Dylan's dream - relié à la chasse d'eau - , Lyndon Johnson is a friend of mine, par exemple), aussi crade que - berk ! - le papier-Q que l'on peut admirer sur la photo. Au dos, encore plus de graffitis, et notamment les noms des musiciens et les titres des 10 chansons, à vous de les repérer !

10 titres, donc, dont un grand paquet de classiques. Pour tout dire, n'importe quel album commençant par l'immense Sympathy For The Devil peut être considéré comme un chef d'oeuvre. Cette chanson de 6 minutes est infernale, les paroles sont tuantes, déviantes, choquantes, le morceau fera scandale. No Expectations est une petite complainte bluesy qui fait penser à la future reprise de Love In Vain (sur l'album Let It Bleed de 1969). Dear Doctor est un pastiche country assez drôle (Jagger, n'aimant pas vraiment le genre country, semble s'être bien amusé cependant), et Parachute Woman est une chanson aux paroles assez osées (Parachute woman, land on me tonight : Femme parachute, atterris sur moi ce soir). Jigsaw Puzzle, aussi longue que le premier titre (enfin, presque !), assure grave la clotûre de la face A. Me I'm waiting so patiently, lyin' over the floor/I'm just tryin' to do that jigsaw puzzle....

Street Fightin' Man, chanson en hommage aux mouvements étudiantsde Mai 68 (entre autres), ouvre admirablement bien la seconde face. C'est une sorte de version méchante (stonienne, donc) du Revolution des Beatles. En revanche, Prodigal Son, unique reprise (du Reverend Wilkins), est sans aucun doute le titre le moins intéressant de l'album. J'ai en tout cas beaucoup de mal à l'aimer. Stray Cat Blues est, lui, mon préféré du disque (intro démentielle !!), et si Factory Girl est trop courte pour vraiment plaire (petit délire country), Salt Of The Earth, dont le premier couplet est chanté par Keith Richards (une des premières apparitions vocales du Keith, il chantera totalement un titre à partir de Let It Bleed : You Got The Silver), est une conclusion parfaite pour l'album.
En un mot comme en 100, Beggars Banquet est un disque inoubliable et sauvage, un disque contestataire, puissant, ravageur et salace, une oeuvre culte d'un groupe culte.



 




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