Aftermath est indéniablement le premier vrai sommet absolu de la carrière des Rolling Stones. Publié en 1966, l'album sortira en deux versions. La version originale est la britannique (normal, le groupe est britannique), mais il sortira aussi une version américaine, avec ajout du single à succès Paint It, Black et quelques titres en moins (11 contre 14 pour l'anglaise). Les différentes versions sont détaillées en bas d'article. La version américaine dure dans les 42 minutes, la version originale anglaise, elle, dure 53 minutes. Ce qui, pour l'époque, est assez impressionnant (dans les deux versions, Goin' Home dure 11 minutes) ! Alors produits par Andrew Loog Oldham (qui cessera de les produire un an plus tard, alors que les Stones enregistrent Their Satanic Majesties Request, album qu'il ne sent vraiment pas), les Stones sont composés de Mick Jagger, Brian Jones, Keith Richards, Bill Wyman et Charlie Watts. Le line-up historique N°1 (le second est celui de 1969-74, avec Mick Taylor en remplacement du défunté Jones).

Pochette différente pour la version américaine (voir ci-dessus), et, donc, trois titres retirés et remplacés par le single Paint It, Black, chanson immense. Mais à part ça, laquelle choisir entre les deux versions ? Malgré la présence de Paint It, Black sur la version US, c'est clairement la verison UK qu'il faut prendre, car la première, la vraie (et la plus longue, aussi : plaisir accentué). Mais en fait, tout comme pour le premier album de The Clash (qui a aussi subi un changement dans une version US), il vous faut les deux versions, tant pis pour les doublons que vous aurez immanquablement. L'album est rempli de sommets, de Lady Jane (que Neil Young pompera - et le reconnaîtra - pour sa Borrowed Tune de 1973-75) à Goin' Home, en passant par Mother's Little Helper, Under My Thumb ou Stupid Girl. On tient ici le meilleur des Cailloux, première période.

Bref, vous l'aurez compris, Aftermath (ce mot signifie "séquelles", au fait) est tout simplement un des joyaux bruts de l'histoire d'un des plus grands groupes de rock au monde, rien que ça. Inutile de dire que si vous êtes fan des Stones, vous devez, logiquement, déjà posséder ce disque chez vous, bien rangé à côté de Let It Bleed, Exile On Main St, Beggars' Banquet et Their Satanic Majesties Request ! Sommet imparable de rock Swingin' London.