HISTOROCK    
           le meilleur des albums rock 

 
 

 

Pink Floyd - The piper at the gates of dawn (1967)







01. Astronomy Domine
02. Lucifer Sam
03. Matilda Mother
04. Flaming
05. Por R. Toc H.
06. Take Up Thy Stethoscope And Walk
07. Interstellar Overdrive
08.The Gnome
09. Chapter 24
10. Scarecrow
11. Bike

 




 
Groupe/artiste :
Pink Floyd
Album :
The piper at the gates of dawn
Production :
Norman Smith
Label :
 
Date de sortie :
août 1967
Genre :
Rock psychédélique


 
 









 
Premier album studio du Pink Floyd, The Piper At The Gates Of Dawn est un de ces sommets qui jalonnent une époque. Enregistré en même temps que le Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band des Beatles, dans le même studio (Abbey Road, Londres), l'album date de 1967, et est le seul du groupe avec le chanteur/guitariste Syd Barrett (bon, OK, il chante sur un titre du second album, A Saucerful Of Secrets, et joue sur deux-trois titres de ce second album, mais sa présence y est assez effacée). Barrett, qui sera viré en 1968 pour raisons d'addiction à la drogue (qui, progressivement, le rendra fou), est le maître d'oeuvre de ce premier album, un album radicalement différent de ce que le Floyd fera par la suite.
Le titre de l'album vient du roman pour la jeunesse Le Vent Dans Les Saules, et la chanson Chapter 24 s'inspire du I-Ching, un recueil de poésie méditatoire chinois (deux livres de chevet pour Barrett, comme l'oeuvre de Tolkien : The Gnome). L'album est totalement psychédélique, et propose 11 titres, dont 9 chansons plus proches de la comptine que du rock. Astronomy Domine se passe dans l'espace et de commentaires, et possède des paroles très absconses (Lime and limpid green, a second scene, a fight between the blue we all knew). Basse magnifique de Roger Waters (qui pose les secondes voix), claviers étranges de Rick Wright, batterie efficace de Nick Mason...et la guitare fofolle de Syd Barrett, en total perte de contrôle. Lucifer Sam parle d'un chat maléfique, un chat de sorcière. Matilda Mother montre une mère raconter à sa fille Matilda une histoire de château, de roi, de prince, de royaume, un vrai conte de fées, oooh, mother, tell me more, tell me more..., tandis que Flaming parle de licorne, de brume, de rosée, d'une forêt. Yippee ! you can't see me but I can you.

Pow R. Toc H. est un instrumental saisissant à base de piano, et permet à Wright de prouver son grand talent de claviériste. C'est free, parfois jazzy, totalement expérimental (petits bruits étranges), et ce morceau aurait largement pu se retrouver sur la future bande-son du film More, que le groupe composera en 1969. Take Up Thy Stethoscope And Walk est à moitié chanté par Waters, et est signé Waters, d'ailleurs. Morceau assez étrange, sur lequel la batterie et le piano ont une place prépondérante. Fin de la première face. La seconde sera insensée aussi.

Interstellar Orverdrive, instrumental géant et destructuré, spatial, presque 10 minutes de folie guitaristique, remplie de feedback, d'overdubs, de folie pure (la fin, anarchique). Le sommet de l'album, qui montre le génie, déjà un peu fou, de Barrett, grand consommateur de champignons magiques et de buvards de LSD. Comme il a été dit dans Rock'n'Folk, les trois autres membres du groupe ne prenaient pas de LSD, mais Barrett en prenait suffisamment pour eux 4, voire pour tout un pays entier. Après cette folie, un petit acoustique sympa et court, The Gnome, inspiré apparemment par Tolkien, puis Chapter 24, le seul moment un peu chiant du disque selon moi, mélodie asiatisante et très psyché, mais paroles pas terribles. Scarecrow, sur un épouvantail, très sympa et court. Et Bike, délire final (la fin, en roue libre), malgré les paroles kitschissimes sur un vélo, une souris, une cape et du pain d'épices.
The Piper At The Gates Of Dawn, avec sa pochette kaléidoscopique, est un des sommets du rock, et un des sommets du groupe. Album unique, difficile d'accès car d'apparence trop simpliste, mais recelant beaucoup de complexité, ce disque est absolument indispensable pour tout mélomane.



Créer un site
Créer un site