Groupe/artiste :
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Neil Young
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Album :
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Everybody knows this is nowhere
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Production :
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Neil Young / David Briggs
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Maison de disque :
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Reprise records
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Date de sortie :
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mai 1969
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Genre :
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Country, Folk, Rock
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Attention, chef d'oeuvre absolu. Second album de Neil Young (après un premier album éponyme sympa comme tout à défaut d'être grandiose), Everybody Knows This Is Nowhere est aussi et surtout le premier album du Loner avec son groupe, Crazy Horse, anciennement The Rockets : Danny Whitten (guitare), Ralph Molina (batterie) et Billy Talbot (basse). Neil, en plus de chanter, tient la guitare aussi). Produit par Neil Young et David Briggs, l'album est court (40 minutes tout rond pour 7 titres seulement, tous signés Neil Young), et fondamental. C'est un condensé ahurissant de rock à tendance folk et country. Avec la participation, sur un titre, du violoniste Bobby Notkoff, et d'une chanteuse, Robin Lane, sur un autre titre. Le petit chien craquant sur la pochette (celui du Loner ?) n'apparait sur aucune chanson (heureusement, j'ai envie de dire ; allez, je le dis, tiens : heureusement ! ; ça y est, je l'ai dit ! Bon, on passe à autre chose, les mecs ? OK ? Merci).
S'ouvrant sur la furie Cinnamon Girl, Everybody Knows This Is Nowhere est un disque pour amoureux de guitare. Deux titres très longs (9 minutes et 10 minutes), achevant chacun une face, sont ici, et s'imposent tous deux comme de vraies cavalcades bluesy, guitares qui s'entremêlent, se chevauchent, se répondent : Down By The River et Cowgirl In The Sand (seule chanson à avoir les paroles dans le livret). Dès la première chanson, on est fixé : le son est brutal, sec, rock, sans fioritures. Entre hymnes sauvages (Cinnamon Girl et la chanson-titre) et ballades folk (Round & Round (It Won't Be Long) avec Robin Lane, Runnin' Dry (Requiem For The Rockets) avec le violon de Notkoff), tout se trouve sur ce disque essentiel à tout amateur de rock et de folk.
Pour son premier album avec son groupe fétiche, Neil Young, qui s'apprêtera à rejoindre Crosby, Stills & Nash pour enregistrer avec eux un album (Déjà-Vu), pose très haut le niveau. Peu de ses albums à venir (avec ou sans Crazy Horse) arriveront à égaler le niveau de Everybody Knows This Is Nowhere. Ca sera le cas pour On The Beach, Tonight's The Night et Zuma. Mais ces trois albums mis à part, le reste de la discographie de Neil Young restera, quelque part, en-dessous de ce disque ahurissant de maîtrise, totalement jubilatoire.