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Led Zeppelin - Presence (1976)





01. Achilles Last Stand
02. For Your Life
03. Royal Orleans
04. Nobody's Fault But Mine
05. Candy Store Rock
06. Hots On For Nowhere
07. Tea For One










 
Groupe/artiste :
Led Zeppelin
Album :
Presence
Production :
Jimmy Page / Peter Grant
Label :
Swan songs records
Date de sortie :
mars 1976
Genre :
Hard Rock, Heavy metal, Blues





 
 







Etant fan absolu de Led Zeppelin, je comptais bien aborder sur mon blog un bon paquet de leurs albums. Ceux qui connaissent bien le groupe savent que l'album que j'ai décidé d'aborder aujourd'hui, Presence, n'est pas leur plus connu. Assez sous-estimé (c'est même l'album le moins bien estimé du groupe), Presence mérite vraiment qu'on le réhabilite, même s'il ne contient pas que des réussites. De tous les albums du groupe, c'est le préféré du guitariste Jimmy Page. Il possède une histoire qui fait qu'on ne peut décemment pas l'ignorer dans la carrière du Dirigeable de Plomb.
Sorti en 1976, l'album a été enregistré courant 1975, aux studios Musicland, à Munich, RFA. Il a été enregistré dans une atmosphère on ne peut plus sinistre : quelques semaines auparavant, Robert Plant (chanteur) et sa femme furent victime d'un accident de voiture en Grèce. Bilan, aucun mort, mais Plant eut les deux jambes pétées, et quant à sa femme, traumatisme crânien, emmenée d'urgence en Angleterre, à l'hosto.
Le groupe devait enregistrer un album, et l'album fut enregistré, avec Plant en fauteuil roulant (ou béquilles). Le chanteur, loin de sa femme, s'inquiétait pour elle, et n'avait pas du tout le moral. Il composa la chanson finale du disque, le très long (plus de 9 minutes) et triste Tea For One, pour dire à quel point il se sentait seul, désemparé, sans elle. Sublime, la chanson ressemble quand même beaucoup (trop) au Since I've Been Loving You de 1970, en version plus triste et lente. C'est la première fois que le Zep s'autoplagie. Page le reconnaîtra.
Les autres musiciens (Jimmy Page - guitare, John Paul Jones - basse, John Bonham - batterie) aussi n'avaient pas le moral au top niveau, bien entendu, et à maintes reprises, on imagine le quatuor avec l'envie de foutre le camp de ces studios munichois pour regagner la perfide Albion. Mais, obligation contractuelle oblige, attente des fans (tous les albums précédents du Zep furent N°1 au Hit-Parade, y compris celui-là, et ce fut même le dernier album studio à l'être), ils devaient faire ce disque.

Le titre initial de l'album était The Object, rapport à la pochette représentant une série de vignettes (une par coté de la pochette, et 8 dans l'intérieur), des photos assez rétro, contenant presque toutes une scuplture assez étrange semblant copier le fameux monolithe du film de Kubrick 2001, L'Odyssée De L'Espace, en version tordue. Puis le nom du disque changea en Presence, car plusieurs personnes de l'entourage du groupe trouvaient que la puissance, le talent des musiciens trônait autour d'eux comme une présence invisible...
7 titres composent Presence, pour 44 minutes de musique. Comme je l'ai dit plus haut, tout n'est pas parfait. Mais on trouve quand même de grands moments, et même la seconde meilleure chanson du groupe après Stairway To Heaven (1971) : Achilles Last Stand, 10 minutes magistrales, étranges (paroles mystiques, insaisissables), puissantes, contenant un des plus beaux solos de guitare jamais faits, et le plus grand nombre d'overdubs existant dans une chanson du Zep. Beau à trembler.
Le ton général de l'album est froid, barbare, à vif. Le son est brut de décoffrage (il n'est pas non plus pourri, mais il ne laisse aucune place à la douceur). Les chansons parlent de thèmes bien différents, pourtant : solitude (Tea For One), drogue (For Your Life), blues classique avec tout ce que ça implique (Nobody's Fault But Mine), et même un petit délire à propos d'un membre du groupe (John Paul Jones, il paraîtrait) draguant une femme dans un bar, et tombant sur un travelo, mésaventure cocasse (Royal Orleans). Toutes ces chansons citées sont excellentes, tout au plus peut-on trouver les accords de Royal Orleans (chanson courte) assez redondants, de même que les ah-ah-ah-ah-ah-aaaaaaah de Plant sur Nobody's Fault But Mine.

Mais l'album contient aussi, hélas, deux merdes abyssales, Candy Store Rock et Hots On For Nowhere. Enfin, en ce qui concerne le second titre, ça peut encore aller, mais Candy Store Rock est très, très, mais alors très chiante et banale. On jurerait que Plant veut imiter Elvis Presley ici, mais ça foire littéralement.
Aucun titre acoustique ici (une première pour un disque du groupe), aucun répit folk bucolique ici. Presence est un album qui représente bien l'état d'esprit du groupe à l'époque. Un groupe fatigué par des tournées immenses, et le moral ruiné. Les années suivantes (surtout une année 77 horrible pour le chanteur, dont le jeune fils décèdera subitement) seront pires. Le hammer of the Gods dont ils parlent dans leur chanson de 1970, Immigrant Song, leur tombera dessus, lentement, et à plusieurs reprises. Jusqu'au décès du batteur en 1980, qui marquera leur fin.
Presence, quoi qu'on en dise, est leur dernier grand disque. Pour un fan du groupe, il est indispensable. Pour un non-fan, il est déconseillé de commencer l'écoute du groupe par lui, mais, tôt ou tard, il faudra bien que vous l'écoutiez !

 




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