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Led Zeppelin - Physical graffiti (1975)



 
01. Custard Pie
02. The Rover
03. In My Time Of Dying
04. Houses Of The Holy
05. Trampled Under Foot
06. Kashmir
07. In The Ligh
08. Bron-Yr-Aur
09. Down By The Seaside
10. Ten Years Gone
11. Night Flight
12. The Wanton Song
13. Boogie With Stu
14. Black Country Woman
15. Sick Again





 
Groupe/artiste :
Led Zeppelin
Album :
Physical graffiti
Production :
Jimmy Page / Peter Grant
Label :
Swan songs records
Date de sortie :
février 1975
Genre :
Hard Rock, Heavy metal, Folk, Blues





 
 







J'aurai abordé cinq albums de Led Zeppelin (sur les 10 albums sortis entre 1969 et 1982) sur mon blog, voici d'ailleurs le cinquième à y être abordé. Ce n'est pas leur cinquième, d'ailleurs, mais leur sixième, et le premier du groupe à être double. Leur seul album studio à être double, aussi, vu que leur autre double album est un live. Sorti en 1975, premier album de Led Zep à sortir sous leur propre label crée en 1974 Swan Song, Physical Graffiti est généralement considéré comme leur dernier chef d'oeuvre, leur chant du cygne (le nom de leur label ne serait donc pas un hasard ?).
Pourtant, ce double album n'est pas leur meilleur, disons-le net. En tout, 15 titres (6 pour le disque 1, 9 pour le second), dont pas mal (7 en tout) sont des fonds de tiroirs issu des sessions d'enregistrement des précédents albums. Led Zeppelin est entré en studio pour concevoir un double album à partir de morceaux inédits et de titres non utilisés pour les autres albums. Ce qui se ressent totalement à l'écoute du disque (de toute façon, c'est clairement indiqué sur le livret si tel ou tel titre est inédit ou 'récupéré'), car entre 1972 (année de sortie du précédent album du groupe, Houses Of The Holy, très bon d'ailleurs) et 1974 (enregistrement de ce disque), le chanteur Robert Plant, usé par un nombre harassant de concerts, a un peu perdu sa voix, devenue légèrement cassée, moins forte dans les aigus.
Tout n'est pas parfait ici, soyons honnête, mais s'il fallait retirer les titres les moins forts, il y à de grandes chances pour que l'album reste double - du moins, en vinyle, car tout tiendrait, c'est sûr, sur un seul CD. L'album contient cependant des titres absolument fracassants, saisissants, notamment les 8,30 minutes de Kashmir, morceau qui ne contient quasiment pas de guitare, et qui définit, selon les membres du groupe, parfaitement le son zeppelinien. Mélodie orientalisante, paroles mystiques parlant de l'Orient, ambiance trippante, ce morceau, qui sera pompé par Puff Daddy pour la musique du navet Godzilla (et qui sera réutilisée un temps pour la musique de Télé-Foot), est clairement le sommet du disque entier.

D'autres morceaux restent dans les esprits : Ten Years Gone, The Rover (issu des sessions de Houses Of The Holy), Bron-Yr-Aur (un instrumental acoustique reposant, issu des sessions de Led Zeppelin III, Down By The Seaside et son ambiance hawaïenne (aussi issu des sessions de Led Zeppelin III).
Des passages nettement moins probants, aussi, surtout In My Time Of Dying, un blues de 11 minutes (premier titre de Led Zep à atteindre les 10 minutes, et morceau studio le plus long du groupe, aussi) qui est littéralement interminable, répétitif (les Oh my Jesus à rallonge de Plant, le riff de guitare de Page, qu'il rejoue sans cesse, sans changements), et au final, comme on dit, beaucoup de bruit pour rien, le morceau n'offre que peu de choses par rapport à sa durée excessive. Rien qu'en virant ce seul titre, tout pourrait tenir sur un seul CD !
Autres passages un peu lourds, l'acoustique Black Country Woman (issu des sessions de Houses Of The Holy, de même que la chanson Houses Of The Holy, ayant donné son titre à l'album précédent, mais non gardée à l'époque - une chanson pas mal, mais répétitive), et le très groovy (et long : 5,30 minutes) Trampled Under Foot, un titre qui fait partie des préférés de Plant, mais n'est pas vraiment génial. En fait, le point faible des morceaux moyens de cet album, c'est qu'ils sont vraiment répétitifs. Bref, ils soûlent vraiment l'auditeur.

D'autres titres sont vraiment bons, mais très étranges : Boogie With Stu, jam acoustique enregistrée avec Ian 'Stu' Stewart (pianiste des Rolling Stones), date des sessions d'enregistrement de l'album sans nom (Night Flight, très pop, aussi), et est très marrant. Et il y à le long (8,40 minutes) et atmosphérique In The Light, très progressif et vraiment grandiose, malgré l'orgue omniprésent de John Paul Jones et les effets vocaux de Plant dans les couplets.
Voici un album aventureux, hybride, éclectique, qui mélange les genres, les ambiances, les époques. Original, doté d'une pochette magnifique et culte (le vinyle et le vinyl-replica permet de changer les ilustrations des fenêtres, en interposant les sous-pochettes - l'édition CD classique ne le permet pas, mais les illustrations sont imprimées dans le livret), Physical Graffiti n'est pas le chef d'oeuvre absolu que beaucoup voient. Mais il s'impose quand même comme un excellent album de Led Zeppelin. Les quelques chansons moyennes l'empêchent de vraiment décoller, il y à environ 21 minutes en trop ici. Mais que ça ne vous empêche pas d'écouter ce disque ! Un double album est rarement, très rarement parfait (voyez le Double Blanc des Beatles), rapport à sa longueur !

 




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