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Led Zeppelin - CODA (1982)





01. We're Gonna Groove
02. Poor Tom
03. I Can't Quit You Baby
04. Walter's WalkIn The Evening
05. Ozone Baby
06. Darlene
07. Bonzo's Montreux
08. Wearing And Tearing









 
Groupe/artiste :
Led Zeppelin
Album :
CODA
Production :
Jimmy Page
Label :
Swan songs records
Date de sortie :
novembre 1982
Genre :
Hard Rock, Heavy metal, Blues





 
 







Le cas CODA. Aaah, CODA.

En fait, CODA n'est pas un album de Led Zeppelin, quoi qu'on en dise. Sorti en 1982, soit deux ans après la mort par overdose de John Bonham (batteur) et la séparation du groupe (après ce drame, les trois survivants n'eurent pas la force et l'envie de poursuivre, et on les comprend et les admire pour ça), CODA est un disque court (33 minutes) rempli de chutes de studio, de titres inédits de diverses périodes de la carrière du Zeppelin de Plomb. Sous une pochette totalement rebutante (typiquement le genre d'album qu'on se procure pour complèter une collection, et non pas pour le plaisir ni pour la pochette).

CODA comporte 8 titres, issus des sessions d'enregistrement des albums III, Houses Of The Holy et In Through The Out Door, ainsi que trois titres soit live, soit inédits ne provenant d'aucune session d'album. On va y arriver, ne vous inquiétez pas, je sais que dit comme ça, ça semble bordélique, mais on va y arriver.  Par exemple, prenons Bonzo's Montreux : c'est une étude de batterie enregistrée à Montreux, Suisse, en 1976, et sur laquelle John 'Bonzo' Bonham montre l'étendue de son talent. Ce morceau est ici en hommage total du groupe evers Bonham, et est totalement ruiné par des rajouts de synthétizeurs de la part de Page (ou de Jones - après tout, Jones était claviériste en plus d'être bassiste). L'ajout de claviers rend le morceau assez pourri par moments, mais n'empêche, Bonzo's Montreux est assez intéressant.

Ce qui n'est pas le cas des titres enregistrés pendant les sessions de In Through The Out Door, et qui sont les trois autres titres présents sur la seconde face. Si Wearing And Tearing (que Page envisageait de faire sortir sous un autre nom de groupe, pour tromper l'ennemi punk) est une furie limite punk, ni Darlene (blues poussif), ni Ozone Baby (avec ses ooh-oh-ooooh it's my love ridicules de Plant) ne sont écoutables, ni à jeun (ni à Agen, d'ailleurs), ni bourrés.

La face A est plus réussie, et démarre avec un titre live sur lequel les applaudissements ont été virés, We're Gonna Groove. I Can't Quit You Baby est un autre titre live sur lequel on a viré les clameurs du public (et rajouté des overdubs). Deux titres enregistrés en 1970. Probablement le concert du Royal Albert Hall présent sur le double DVD Led Zeppelin sorti en 2003. Le second titre live est d'enfer, le meilleur moment de CODA. Poor Tom est une complainte acoustique qui n'aurait pas dépareillé sur Led Zeppelin III, et est d'ailleurs issu des sessions d'enregistrement de cet album de 1970. Une chanson sympa, mais loin d'être du niveau des titres de III, de toute façon. Led Zeppelin a bien fait, à l'époque, de la mettre de coté. Et il y à Walter's Walk, enregistré durant les sessions, à Stargroves en 1972, de l'album Houses Of The Holy. A l'origine, un instrumental (dont une version live se trouve coincée dans les 25 minutes live de Dazed And Confused, sur How The West Was Won, triple live anthologique). Un titre sur lequel des paroles ont été tardivement (en 1981 ? Probable) rajoutées. Energique, sympa. Beau riff de guitare, en tout cas, et un Bonham en forme.

En tant qu'hommage envers Bonham, CODA a été mixé avec la batterie très en avant. Histoire de nous montrer à quel point Bonham était un batteur de grand talent (un vrai dieu de la batterie). Il est même crédité en premier pour Darlene, ce qui est, sans doute, plus histoire de lui rendre hommage que de préciser qu'il a été le principal instigateur de cette chanson (je pense plutôt que Darlene a été composée par le duo habituel, Page/Plant, mais qu'ils ont mis Bonham en avant, par respect pour lui).

Au final, que retenir de CODA ? Pas vraiment un album de Led Zep, mais un disque conçu à la va-vite (design de pochette rebutant, agencement bizarre, durée minable) histoire de rendre hommage au batteur et de porter à 10 le nombre d'albums officiels du groupe (le double live compris). Je place l'album dans la catégorie 'ratages musicaux et coups de gueule', et il est plus dans la sous-catégorie 'coups de gueule', en fait. En tant que fan du groupe devant l'Eternel, j'ai vraiment été déçu par cet album qui n'en est pas un. Pour fans acharnés et désireux de tout posséder du groupe. Mais CODA ne vaut vraiment rien. 

 




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