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Iggy Pop - The Idiot (1977)





01. Sister Midnight
02. Nightclubbing
03. Funtime
04. Baby
05. China Girl
06. Dum Dum Boys
07. Tiny Girls
08. Mass Production 











 
Groupe/artiste :
Iggy Pop
Album :
The Idiot
Production :
David Bowie
Label :
RCA
Date de sortie :
mars 1977
Genre :
Post-punk





 
 







Enregistré au Château d'Hérouville (France) en 1976 (peu de temps après, Bowie enregistrera Low dans le même local, les deux albums ont peut-être même été enregistrés quasiment en même temps) produit par David Bowie qui a aidé à l'enregistrement, sorti en 1977 (comme Low), The Idiot est le premier album solo d'Iggy Pop. Iggy, à cette époque, sortait de l'hôpital psychiatrique, où il s'était volontairement fait interner suite à de gros soucis de came et de comportement. Bowie ne le laissera pas tomber, et l'aidera à s'en sortir et à se lancer en solo avec ce disque tout sauf accessible, car très froid.

L'album, avec sa pochette en noir et blanc montrant Iggy Pop en train de danser, est un sommet de cold wave qui n'est égalé que par la trilogie berlinoise (en fait, les deux premiers albums de la trilogie berlinoise) de Bowie. Il contient deux chansons emblématiques de l'Iguane, Nightclubbing (Trainspotting avant l'heure, d'ailleurs la chanson est dans la bande-son du film de Danny Boyle) et China Girl, que Bowie reprendra à la sauce pop en 1983. Bowie reprendra par ailleurs d'autres chansons de l'Iguane, notamment Tonight et Neighborhood Threat (de l'album Lust For Life qui date aussi de 1977), et il fera une sorte de nouvelle version de Sister Midnight avec son Red Money de 1979. Et Sister Midnight est la chanson qui ouvre The Idiot, sur une note totalement synthétique et étrange. Calling sister midnight, I'm an idiot for you. Paroles vraiment barges (l'ensemble de l'album a été composé par Pop et Bowie) : Mother was in my bed/And I make love to her/Father he gunned for me/Hunted me with his 6-gun/Calling sister midnight/What can I do about my dreams ? Dans la catégorie Ici Oedipe, j'écoute, c'est à placer en tête avec The End des Doors.

L'album offre deux-trois chansons énergiques (Funtime, terrible mais trop court) ou suaves (Baby, Tiny Girls), mais est, dans l'ensemble, aussi glacial et synthétique que Low ou "Heroes" de Bowie : Dum Dum Boys semble parler des Stooges, Nightclubbing est totalement oppressant, Mass Production est une plongée de plus de 8 minutes dans un enfer industriel aussi éprouvant que magnifique. Et il y à China Girl, chanson rock, chanson pop, chanson Pop (Iggy) quoi. Bowie la reprendra bien, mais la dénaturera totalement quand même (dans la version originale, il n'y à pas ces oh-oh-oh-oooooh, little China girl que l'on entend dans la version Bowie 1983). Avec ces paroles vraiment barges (Visions of swastikas in my head, and plans for everyone, it's in the white of my eyes) et ce solo de guitare final (de qui ? de Bowie, Carlos Alomar, Ricky Gardiner ? Le line-up de l'album est-il le même que pour le futur Lust For Life ? Il n'est en tout cas pas crédité dans le livret CD), cette chanson termine admirablement la première face, face accessible. Avant une plongée dans l'enfer industriel et cold-wave sur la seconde face, encore plus grandiose. The Idiot est un album tout sauf idiot. C'est, en tout cas, le sommet d'Iggy Pop...avec Lust For Life, qui suivra quelques mois plus tard.


 




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